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Vers une nouvelle carte agricole pour la Tunisie face au changement climatique

Les deux commissions du Conseil national des régions et des districts, en charge respectivement du plan de développement et des grands projets, ainsi que de l’investissement et de la coopération internationale, ont souligné ce mardi la nécessité urgente d’élaborer une nouvelle carte agricole nationale. Celle-ci devrait intégrer les effets du changement climatique, encourager des pratiques agricoles durables, et s’inscrire dans une logique participative et décentralisée.

Lors d’une séance d’audition consacrée à l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), les membres des commissions ont discuté des défis structurels et conjoncturels qui freinent le développement du secteur. Ils ont mis l’accent sur l’importance d’une gestion durable des ressources naturelles, en particulier l’eau et les sols, en adoptant des approches scientifiques permettant d’assurer à la fois la continuité de la production agricole et la préservation de l’environnement.

Selon un communiqué du Conseil, les deux commissions ont également appelé à renforcer la gouvernance, à promouvoir l’autonomisation des agriculteurs, en particulier des jeunes, et à soutenir la recherche scientifique et l’innovation.

Le développement de la vulgarisation agricole et de la formation continue a aussi été identifié comme un levier prioritaire pour améliorer les compétences des professionnels du secteur et suivre l’évolution des technologies et des conditions environnementales.

Par ailleurs, les discussions ont porté sur la dépendance alimentaire croissante de la Tunisie vis-à-vis des marchés extérieurs, ainsi que les risques qu’elle engendre. Les commissions appellent à la mise en place d’un système national intégré de sécurité alimentaire, en vue de renforcer l’autosuffisance du pays.

Enfin, plusieurs problèmes structurels ont été mis en lumière : faible coordination entre les acteurs, superposition des rôles, dispersion des programmes, précarité économique des agriculteurs, coût élevé des intrants, faible rentabilité des investissements agricoles, autant de facteurs qui freinent l’attrait du secteur pour les investisseurs et les jeunes.

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